Entre 2012 et 2016, Emmanuel, Perrine et Pauline ont « fait les choses pour apprendre à les faire ». En mettant en commun leurs regards, leurs savoirs, leurs cheminements, il-elles se sont petit à petit organisé-es, outillé-es et positionné-es pour apprendre à coopérer. Depuis 2017, fort de cette histoire à dimension variable, Emmanuel continue à porter l’office dans cet esprit d’aventure et avec des compagnonnages et des alliances multiples et structurantes, pour permettre à d’autres d’explorer la coopération.
En 2020, c’est avec l’Observatoire des Politiques Culturelles à Grenoble, pour constituer un espace de recherche et de formation sur les formes contemporaines des politiques culturelles. Avec le Laba et Sylk que se construit un cadre de Transformation Digitales pour les entreprises culturelles. Avec Le Hublot qui produit Sociofiction. Avec ZINC, Seconde Nature et le réseau HacNum ainsi que les acteurs et les réseaux de la Médiation Numérique en Région PACA et à l’échelle nationale pour constituer des cadres et des dispositifs de coopération professionnelles. Avec des collectivités qui développent des projets de Tiers Lieux.
Les rencontres en Nouvelle Calédonie ouvrent un espace de recherche-action pour approfondir la dimension culturelle de la coopération. Un travail sur les conditions du dialogue, la symétrie des paroles et l’égale dignité, les rôles, les statuts et les pouvoirs, sur le rapport nature/culture, la dualité, les chemins … et ce que ces éléments constituent comme intention et structure, charpente et mouvement à la coopération.
8 ans de pratique et pourtant, force est de constater qu’il est toujours aussi difficile de se présenter de manière synthétique ! Nos métiers reposant principalement sur une forme de plaisir de faire des choses ensemble, nous ne saurons faire mieux que de vous raconter, témoigner, et partager nos histoires, avec leurs jargons et leur lot d’interrogations …
Aujourd’hui loffice a constitué un “capital immatériel”, un “commun” sur l’innovation des organisations et des coopérations en terme de méthodologies, de pédagogie, de documentation, de création de contenus et d’œuvres, d’expériences. Un “commun” qui lui permet aujourd’hui à envisager la production de contextes et de projets de coopération.
Les actions menées ces dernières années avec des collectivités, des association et des entreprises, des collectifs et des citoyens conduisent à affirmer que les transformations actuelles – numériques, organisationnelles, sociales, environnementales – sont aussi culturelles, et que nous avons collectivement les moyens de produire de nouvelles réponses à partir des valeurs d’ouverture, d’inclusion et de diversité, d’enpouvoirement, de capacitation et de coopération.
Nous vivons dans une société ou les transformations semblent insurmontables. Néanmoins, la transformation sociale ou culturelle peut passer par l’expérience et par notre capacité à la raconter. Raconter pour transformer parce que nous considérons que nos histoires ont une dimension politique. Avec les Ateliers Pixelle, fondés par Marie Picard, cela passe par des œuvres, des récits, des expériences culturelles, des films … Les Ateliers Pixelle forgent des récits en ligne et hors ligne pour développer des imaginaires afin qu’ils soient déclencheurs d’actions, des récits communs et inclusifs, basés sur l’intelligence émotionnelle et collective. Nous développons ainsi une autre manière d’accompagner les transformations digitales des opérateurs et des institutions culturelles.
Elles ont fondé et sont passées à l’office :
Perrine Boissier, défend un design d’efficacité sociale et politique au service des communs et de l’éducation populaire. Elle a compagnonné pendant 5 ans à l’office, et aujourd’hui elle s’implique dans la démarche expérimentale de “l’école flottante”, articulant faire et penser dans des formes poétiques et co-construites, pour explorer nos différentes manières d’être attentif-ves, provoquer des rencontres, des échanges de pratiques et de savoirs, de pairs à pairs.
Pauline Guignes
Diplômée de Sciences po Toulouse en sociologie et expertise culturelle, elle en garde entre autre, une découverte des humanités numériques via une recherche sur les transformations actuelles du livre et des pratiques de lecture. Elle aime réfléchir et agir pour les transitions, le décloisonnement, les circuits courts. À l’office, elle a coordonné le festival iMédiaCinéma et participé à l’écriture et la communication de nombreux autres projets comme les AMMACA, ou encore pour Détours Numérique. Elle aime aussi la couture, le DIY, les beaux objets, la musique, la relation avec les enfants qui font d’elle aujourd’hui une institutrice en or.
Claudia Courtial
Arrivée à l’office fin 2015 à l’occasion d’un stage de fin d’études (en sciences politiques à Grenoble, autour des politiques culturelles), Claudia coordonne l’édition 2015-16 d’iMédiaCinéma et continue l’aventure avec l’office en remplaçant Pauline pendant son congé maternité. Elle contribue à l’office au regard des droits culturels qu’elle porte au cœur de nos préoccupations. Entre deux rencontres de la Nacre à Lyon, elle produit aussi des événements culturels insolites autour de la musique avec son association Sidi&Co.
> Mémoire Droits Culturels et numérique
Manon Labussière
Diplômée de l’InsituLab (DSAA design social à Strasbourg), Manon à rejoint l’office en service civique en septembre 2016. Après ses expériences dans le design humanitaire, elle soutient un diplôme sur l’éducation au cinéma, puis s’implique à l’office dans la médiation de “Détours” et dans le projet &Co (pour des mallettes pédagogiques de l’Information Jeunesse). Mais Manon cultive aussi le goût du voyage, et c’est pourquoi elle est partie en mars 2017 “Molo Safar” : une virée d’un an à vélo, destination La Mongolie.