Nous sommes l’ecosystème

Les outils numériques – ordinateur, Internet, Web, smartphone, électronique embarquée… – changent nos manières de fabriquer et de voir le monde et font apparaître les limites d’organisations du travail classiques qui ne permettent plus de répondre, sereinement, aux changements actuel : naviguer dans l’incertain, agir et décider en circuit-court, distribuer l’autorité et dé-bureaucratiser, favoriser des capacitation collective …
Des groupes et des structures – associations, collectifs, coopératives, entreprises … -ont choisi de passer symboliquement des organisations en « pyramide » hiérarchique de la révolution industrielle aux « écosystèmes » des révolutions contre-culturelles et de l’âge digital pour dépasser ces limites. Des fonctionnements qui ne datent pas d’hier, et se retrouvent depuis le début du 19ème siècle avec l’Education non-formelle et Populaire, le Community organizing de Saul Alinski aux Etats-Unis, le mouvement coopératif et celui des Communs (Rancière, E. Ostrum), jusqu’aux cultures libres numériques depuis la fin des années 60 (Stewart Brand), ou la sociocratie ou les nouvelles formes d’entreprises (Gerard Endenburg).
Des fonctionnements qui ne sont plus idéologiques et deviennent une nécessité dans un long et lent temps de crise pour construire de la confiance et libérer du pouvoir d’agir.

 

ARTICLE “nous sommes l’écosystème” Par Marie Picard et Emmanuel Vergès